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Mes dernières chroniques :

        

jeudi 30 avril 2015

=> Pardonne-moi, Leonard Peacock - Matthew Quick <=

En préparant les sorties ou juste en faisant des repérages sur la toile, je tombe souvent sur des titres qui m'interpellent, alors qu'il n'y a parfois ni résumé ni couverture. Dans ce cas-là, direction la VO. Et ensuite l'attente pour en apprendre plus sur la VF. Et là, coup de chance, Anne-So a rédigé une chronique [de la mort qui tue] sur ce titre qui me faisait de l'oeil. Boum, tout de suite, il me donnait encore plus envie. Bref, Pardonne-moi, Leonard Peacock de Matthew Quick, je rêvais vraiment de le lire. Alors quand je l'ai reçu [merci encore ], j'ai compté les minutes qui me séparaient de ma lecture. Dès que je l'ai commencé, j'ai été incapable de le lâcher. Pfiou, quel coup de coeur

Édition : Robert Laffont
Collection : Collection R
Traductrice : Fabienne Vidallet
Genre : YA
Public : dès 14/15 ans
Nombre de pages : 324
Date de parution : 09/04/2015
Prix : 16,90€

Résumé : 
« « En plus du P-38, le flingue de mon grand-père, il y a quatre paquets, un pour chacun de mes amis.
Je veux leur dire au revoir correctement.
Je veux qu'ils gardent un souvenir de moi.
Qu'ils sachent que je suis désolé d'avoir dû leur fausser compagnie.
Qu'ils ne sont pas responsables de ce qui va se passer... »
Aujourd'hui, Leonard Peacock a dix-huit ans.
C'est le jour qu'il a choisi pour tuer son ancien meilleur ami.
Ensuite, il se suicidera.
Plus tard, peut-être, il se dira que c'est OK, voire important d'être différent.
Mais pas aujourd'hui. »

Avis :
Sur la quatrième de couverture, il est cité « On a besoin de livres comme celui de Matthew Quick. » et The New York Times a tellement, TELLEMENT raison ! Et j'espère que cette chronique vous en convaincra encore plus. Parce que personnellement, je me suis retrouvée dans les mots de Matthew Quick et l'histoire de Leonard, et plus que ça, j'y ai trouvé ce que j'aurais aimé entendre il y a quelques années, en pleine traversée de l'adolescence, un écho à mes questions. C'est criant de justesse, de vérité, de profondeur et d'intensité

C'est aujourd'hui que Leonard mettra fin à sa vie. Avant de partir au lycée, il prépare les cadeaux qu'il offrira à ses amis, une façon de leur faire ses adieux, et met le P38 de son grand-père dans son sac à dos. A la fin de la journée, il ira chez son ancien meilleur ami, le tuera et se suicidera. Fin de l'histoire. Sauf si Leonard parvient à s'arrêter ou à être arrêté à temps. Après tout, n'est-ce pas le but de cette dernière journée, obtenir la preuve qu'il peut être sauvé ?

Avant de commencer, une petite mise en condition ici et . Le premier lien vous conduira vers une chanson - Be still de The Fray - que j'ai eu en tête pendant toute ma lecture. Le second vers la bande-annonce d'un film, avec lequel j'ai tout de suite lié Pardonne-moi, Leonard Peacock - 2h37, réalisé par Murali K. Talluri. Comme le roman de Matthew Quick, je trouve que ça nous parle. Ce sont des mots, des histoires qui n'édulcorent pas la vie/les sentiments qu'on mène/qu'on ressent lorsque l'on est ado, qui ne cherchent pas à magnifier et mettent avec talent le doigt sur ce qui ne va pas/ce qu'on ne dit pas et sur ce que personne ne veut voir.
Leonard est un adolescent seul et isolé. Son père est parti, sa mère est absente, il est l'intrus du lycée. Dépressif, différent, intelligent, il se pose des questions sur la vie, son sens, les autres. C'est un protagoniste incroyablement touchant et profond, complexe et d'une maturité folle pour son âge. Quant aux personnages secondaires... Il y a ceux dont on aimerait prendre la place et ceux qu'on voudrait virer du décor. Walt et Herr Silverman sont les deux pour qui j'ai eu un gros coup de coeur. Puis viennent Laurel, Baback, Asher Beal, Linda - la mère de Leonard. Secondaires mais tout aussi centraux, ils nous permettent chacun de découvrir Leonard et d'apprendre ce qui lui est arrivé.
Ils sont tous une véritable force dans ce roman. L'histoire n'est pas seulement celle de Leonard et de ses derniers instants, elle est aussi la leur. Matthew Quick nous amène à connaître des fragments d'eux également, par le biais de leur rapport avec Leonard, ce qu'ils ont fait/font et feront pour lui, ou pas. Plus qu'une question de suicide, l'auteur évoque aussi les croyances, la religion, l'intégration, le deuil, le silence. Et, surtout, l'importance des petites choses/des petits gestes.
Le récit est tout aussi intelligent et sensible que Leonard lui-même. Pas d'édulcorant, pas d'exhauteurs de goût, une histoire naturelle, portée par le réalisme, des personnages ordinaires, un héros tellement commun. Matthew Quick fait monter la pression/le doute crescendo. On commence la lecture sans rien savoir, et au milieu du roman, on se demande si on saura tout ce qui est à savoir avant la fin. Et il y a ces lettres, juste magnifiques. Elles nous prennent d'abord par surprise, mais lorsque l'on comprend d'où elles viennent, elles n'ont que plus de valeur encore.
J'ai aimé Pardonne-moi, Leonard Peacock dès que je l'ai vu. Mais quand j'ai commencé à le lire, j'en suis tombée amoureuse. Il m'a brisé le coeur, il l'a piétiné encore et encore. Mais je l'aime, sincèrement. Ce roman est beau, sur le fond et sur la forme, physiquement et intérieurement. Il parle et il transmet, une leçon de vie et des émotions. Il donne à réfléchir et il fait prendre conscience. Qu'on s'y retrouve ou pas, qu'on ait vécu cette adolescence amère ou non, on ne peut rester insensible à ce que Matthew Quick a écrit. 
Et on en ressort différent. Je ne pense pas qu'on puisse être insensible à l'histoire de Leonard, qu'on l'aime ou qu'on le déteste, qu'il nous paraisse lâche ou non. D'ailleurs, ce que j'ai aimé avec la plume de Matthew Quick, c'est qu'elle ne pose aucun jugement et qu'elle laisse tout à notre propre appréciation. Mais qu'on soit en accord ou pas l'histoire qui nous est conté, elle produit inévitablement un déclic et des émotions. Je ne me suis pas seulement prise à vouloir sauver Leonard, je me suis reconnue. J'ai ressenti la haine/l'amour/le dégoût/la déception/l'espoir, j'ai eu le coeur serré/la boule au ventre/les larmes aux yeux et j'ai compris/pardonné/grandi.
Il y a une sorte d'universalité dans les mots de Matthew Quick, une justesse qui nous accroche/nous écorche et nous laisse une marque indélébile.

Et s'il ne fallait qu'une citation pour vous convaincre :
« Prouve-moi qu'on peut être à la fois adulte et heureux. S'il te plaît. On vit dans un pays libre. Tu peux faire ce que tu veux. Être qui tu veux. On nous apprend ça à l'école, mais si tu continues à prendre ce métro pour aller dans un endroit que tu détestes, je vais commencer à croire que les profs sont des menteurs, comme les nazis qui disaient aux Juifs qu'on les déplaçait dans des usines pour les faire travailler. Ne nous faites pas ça. Dites-nous la vérité. »

~~~~~~
Pardonne-moi, Leonard Peacock de Matthew Quick n'est pas un roman comme les autres. En YA contemporain, il en existe d'autres qui nous racontent ce genre d'histoire. Mais de manière aussi sincère, aussi intime ? Très peu d'auteurs osent se pencher du « mauvais côté », pointer les choses qui ne vont pas directement par le point de vue des personnes concernées. C'est ce qu'il nous manque et c'est ce que Matthew Quick a - merveilleusement bien - fait. Une histoire profondément bouleversante qui nous montre à quel point même les petites choses sont importantes.
Joyeux anniversaire, Leonard.

Un immense/énorme/méga merci à Anne-So pour cette découverte aussi forte que déstabilisante. T'es un amour de Panda <3 
Et à la team R pour avoir amené ce roman aux lecteurs français, pour toujours mettre le doigt sur ces bijoux particuliers qui font toute la richesse de la littérature Young Adult. 

lundi 27 avril 2015

=> Ne t'arrête pas - Michelle Gagnon [Expérience Noa Torson, #1] <=

Il y a peu, je me suis laissée tenter par un petit thriller YA lors d'une masse critique Babelio. On se lève tôt, on coche, et on attend. Et c'est avec grand plaisir que la réponse est venue. On sourit, on s'impatiente jusqu'à l'arrivée du roman. Puis on ouvre, on découvre. Ces derniers jours, j'ai donc pu lire Ne t'arrête pas de Michelle Gagnon ! Une expérience superbe, je signe pour la suite dès maintenant :D

Éditeur : Nathan
Traducteur : Julien Chèvre
Genre : thriller, YA
Public : dès 15 ans
Nombre de pages : 408
Date de parution : 29/01/2015
Prix : 16,90€

Résumé
"Noa se réveille sur une table d'opération, une cicatrice en travers de la poitrine. Elle ne sait pas où elle est, comment elle est arrivée là, ni même pourquoi elle a été opérée. Alors elle prend la fuite. Les tueurs à ses trousses confirment vite ses soupçons : rien de tout cela n'est légal.
La jeune fille, hacker talentueuse et solitaire, vit depuis plusieurs années en marge de la société et pense pouvoir semer facilement ses poursuivants. Elle se trompe : pour la première fois, si elle veut survivre, Noa a besoin d'aide. Car elle est la clé d'un terrible secret. Et ceux qui la traquent n'ont aucune intention de la laisser s'échapper."

Avis
Si ce n'était pas déjà le cas, je serais tombée amoureuse du genre thriller avec ce roman J'aime quand l'auteur ne fait pas que ça, quand l'intrigue nous révèle des thèmes auxquels on ne s'attend pas. Quand en plus du thriller, du côté suspense/palpitant, il y a quelque chose de plus, qui vient jouer sur la corde touchant/palpitant. Et c'est ce que j'ai pu retrouver dans Ne t'arrête pas ! Une surprise/lecture aussi agréable qu'effrayante, de part sa réalité et son actualité. 

Noa se réveille dans ce qu'elle croit être une chambre d'hôpital, jusqu'à ce que certains détails la fassent changer d'avis - des hommes armés, le fait qu'elle ne se souvienne de rien, des conversations étranges. Très vite, la jeune fille comprend qu'elle doit s'échapper. Ensuite, il faudra qu'elle découvre ce qui lui est arrivé... Ailleurs, des hommes tout en noir font irruption chez Peter et lui prennent son ordinateur. Le jeune homme sait qu'ils ne sont pas venus par hasard, il a effleuré quelque chose qu'il n'aurait pas dû approcher... Noa et Peter se mettent en quête de la vérité, sans avoir conscience des dangers qui les attendent.

Allez savoir où je suis encore allée chercher ça, mais en commençant ma lecture, j'étais certaine de tomber sur une histoire à base de manipulations génétiques et de nanotrucs... :roll: Bon, manipulations génétiques, il y a, donc je ne m'étais pas trompée sur toute la ligne. Mais c'était assez gênant parce que je pensais trouver quelque chose, que je n'ai pas trouvée du coup. Qu'à cela ne tienne, Michelle Gagnon a rattrapé la chose - inconsciemment - parce que ce qu'elle a insufflé dans Ne t'arrête pas est bien mieux que des nanotrucs
Sous couvert de manipulations génétiques, l'auteur nous parle d'expériences pharmaceutiques et d'abandon, ces jeunes issus de foyers, qui passent de famille d'accueil en famille d'accueil, dont le système peine à s'occuper. Sans préjugés, avec subtilité, une dénonciation sans jugement, qui fait son effet. C'est donc dans ce cadre que l'on découvre Noa, dont les parents sont décédés dans un accident de voiture à ses six ans. Placée ensuite en foyer puis en famille d'accueil, puis rebelote, la jeune fille parvient à s'en sortir grâce à ses talents pour le hacking.
Et là, j'ai eu très peur que ça ne le fasse pas... L'idée en elle-même m'emballe toujours, les codes, les bas fond de l'internet, l'hacktivisme, le piratage, même si je n'en saisis strictement rien. Sauf qu'il y a toujours la possibilité d'aller trop loin, que l'auteur en écrive trop et nous perde dans un jargon qu'on ne connaît pas. Heureusement, ici c'est passé tout seul ! Néophyte ou hyper calé sur les bécanes, Ne t'arrête pas ne laisse personne de côté. Ce côté spécifique, un petit plus agréable, m'a totalement fascinée, sans jamais me larguer.
Et ceux qui m'ont encore plus intriguée, ce sont bien Peter et Noa. Noa d'abord, forcément, puisqu'elle est le personnage central de l'histoire, la clé. Et puis, honneur aux filles, les dames d'abord, tout ça tout ça... Même si Noa, c'est pas trop son truc. Je l'ai appréciée parce qu'elle est fraîche, très pragmatique et capable de raisonner rapidement, même sous la pression. Puis elle ne cherche pas à plaire, et j'ai kiffé ça aussi. Quant à Peter, c'est un peu l'archétype de l'adolescent dont les parents sont blindés et délaissent leur enfant. Pourtant, j'ai trouvé Peter attachant. C'est un personnage qui contient beaucoup, et son histoire est très touchante.
Noa et Peter forment un duo improbable - je ne compte plus le nombre de fois où je me suis demandé si ça allait vraiment marcher entre eux, s'ils étaient capables de s'entendre et de s'écouter. Mais à dire vrai, ils font tous deux ressortir le meilleur de l'autre, et c'était charmant. Un peu de lumière dans ce thriller aux abords assez sombre, ça fait du bien ! Sans compter les personnages secondaires, dont Cody et Amanda, qui ajoutent davantage de nuance à l'intrigue.
Vous l'aurez compris, on n'est pas exclusivement dans le thriller avec Ne t'arrête pas. Il y a aussi une part de deuil, des touches d'émotion. L'atmosphère n'est pas seulement urgente à cause de ce qui arrive à Noa, elle est aussi poignante grâce à tout ce que Michelle Gagnon met en plus dans son récit. Les thèmes qu'elle aborde, avec efficacité, les relations entre les personnages, le vécu de chacun. Et le tout sans qu'aucun aspect ne vienne en détrôner un autre. Tout est à la bonne mesure. Si bien que j'ai hâte d'avoir la suite !

~~~~~~
Ne t'arrête pas de Michelle Gagnon est un premier tome qui nous entraîne rapidement ! C'est un thriller qui mêle avec habilité le suspense, l'action et l'émotion, grâce à une histoire complexe, mais aussi des personnages profonds et attachants. L'auteur a réussi à me captiver dès les premiers chapitres, sans pour autant croire le lecteur acquis. Si bien que les rebondissements s'enchaînent sans nous laisser reprendre notre souffle. Une intrigue menée tambour battant, aux thèmes aussi actuels qu'effrayants. 
Que seriez-vous prêt à faire pour découvrir ce que l'on vous cache ? Ne vous arrêtez pas à ce qui est visible... 

+ Un immense merci à Babelio et aux éditions Nathan pour cette lecture !

jeudi 16 avril 2015

=> Les fiancés de l'hiver - Christelle Dabos [La passe-miroir, #1] <=

Parce que Bouchon et Miyuneko en ont parlé tellement bien, quand je l'ai vu dans les nouvelles acquisitions de ma biblio, je n'ai pas pu lui résister. Les fiancés de l'hiver de Christelle Dabos me faisait de l'oeil depuis trop longtemps pour que je n'en profite pas ! Et je vous avoue que ce pavé m'a d'abord un peu effrayée... Mais quand on lit ce résumé et qu'on voit cette couverture *-* Je regrette cependant de ne pas avoir eu de coup de coeur... 

Éditeur : Gallimard 
Collection : Gallimard Jeunesse
Genre : fantastique
Public : dès 13/14 ans
Nombre de pages : 528
Date de parution : 06/06/2013
Prix : 18€

Résumé
"Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l'Arche d'Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. A quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d'un complot mortel."

Avis
Quelle lecture ! Okay, ce n'est pas un coup de coeur, mais cela ne m'empêche pas de reconnaître le talent de Christelle Dabos et la complexité de l'univers qu'elle nous propose avec le premier tome de La passe-miroir. On n'est pas passé loin pourtant... Mais je crois que j'étais partie avec trop d'attentes depuis les chroniques des copines. J'attendais un petit plus que je n'ai pas trouvé. Cette lecture n'en a pas moins été très agréable et fascinante. Grâce à ses personnages. Grâce à son contexte. Grâce à cette plume. C'était savoureux. C'était délicieux !

FIANCÉE ! Contre son gré, Ophélie se retrouve liée à Thorn, à qui l'union semble également déplaire. Du jour au lendemain, elle doit quitter sa famille et son musée pour vivre avec cet homme, ô combien taciturne et renfermé. La voilà donc partie avec sa tante en guise de chaperon vers la célèbre Citacielle et son froid mordant. Mais à peine arrivées, on leur impose la plus grande discrétion, tout en leur attribuant une autre identité. Et que dire de Thorn qui passe son temps au boulot, accordant une attention minimum à Ophélie ? Pourquoi la jeune fille a-t-elle été fiancée à ce bougre et que fait-elle ici ? Des questions qu'elle compte bien ne pas laisser sans réponses...

Après les tremplins/concours d'écriture Hachette et Michel Lafon, Gallimard Jeunesse ont eux aussi lancé un concours de texte, dont Christelle Dabos et La passe-miroir ont été les grands gagnants. Ma curiosité était déjà piquée à cette annonce, mais je me trouvais incapable de franchir le pas au moment de la parution. Maintenant que c'est chose faite, je suis ravie d'avoir découvert cet univers et cette plume, sans compter les personnages qui mènent l'intrigue. Une ribambelle de couleurs et de fraîcheur, alors pourquoi pas de coup de coeur ? 
Simplement parce que j'en attendais plus. On en parlait si bien, on évoquait le côté magique avec tellement d'éloquence. Je m'attendais à en trouver plus, même si je réalise avec du recul qu'il y en avait déjà beaucoup. Peut-être trop de comparaisons aussi avec Harry Potter... Si Les fiancés de l'hiver possède un énorme potentiel, j'ai eu beaucoup de mal à le rapprocher de la saga de J.K. Rowling et n'ai pas toujours compris cette comparaison. Du coup, dès que j'ai senti que je ne rejoignais pas cette idée, j'ai essayé de m'en détacher pour profiter pleinement de ma lecture. C'est que le bougre m'embarquait déjà pas mal
Parce qu'il y avait Thorn ! Clairement, c'est mon big craquage/crush dans ce roman. Le personnage qui lâche à peine deux mots quand on le croise pour la première fois, taciturne au possible, mystérieux comme pas deux et aux allures de brutes. Avec son visage fermé et couvert de cicatrices, ses intentions qu'on ne saisit pas tout de suite, on se demande ce que va faire cet homme de notre chère Ophélie. Il ne veut pas de ce mariage, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Pourquoi donc tant d'histoires ? Ne comptez pas sur moi pour vous le révéler, mais sachez que les réponses de l'auteur valent le détour et la lecture ;)
Et Ophélie... Quel amour de fillette, et quel don ! La jeune fille peut lire le passé de chaque objet avec lequel elle entre en contact. Un pouvoir très utile sur Anima, mais dont elle se protège néanmoins car il est susceptible de dévoiler des choses qu'on ne voudrait pas savoir ou qui auraient dû rester cachées. Pas grave, elle peut quand même compter sur son autre don, celui de franchir les miroirs ! J'ai tout simplement adoré ce brin de fille ! Et son écharpe magique qui l'accompagne partout. Si on découvre au début un personnage maladroit, timide et décalé, elle ne manque finalement pas de caractère et le fera bien comprendre. 
Mais si comme moi vous passez le cap de la lecture, vous découvrirez aussi tous les autres personnages. Dans la famille d'Ophélie, je retiens sa tante et son oncle, qui auront su me faire rire tout au long du roman. Du côté des Dragons, je garde quelques réserves sur Archibald, mais Renard et la grand-mère de Thorn auront également retenu mon attention et captivé mon intérêt. 
Ensuite, vous succomberez - sans nul doute - aux charmes de cet univers et à la plume de Christelle Dabos. C'est simple, tout est complet, détaillé, magnifique et merveilleux. Certes, ça fait un peu dense au début, mais ensuite ce n'est qu'un pur régal. Parce qu'on pénètre pleinement dans l'imagination de l'auteur et dans ce qu'elle a créé. Le lecteur n'a aucun mal à se faire une idée du monde dans lequel vit Ophélie, ni même les pouvoirs dont chacun est doté. On n'a pas l'impression que l'univers nous échappe, et c'est un très bon point !
Le petit plus irrésistible ? Cet univers justement ! L'auteur nous en offre tous les détails sans rien perdre en fluidité. C'est accrocheur, c'est magique et c'est captivant. Puis le fait d'avoir affaire à des personnages un peu antipathiques/anti-héros, c'est tellement vivifiant ! Cela change des protagonistes que l'on a l'habitude de croiser en littérature ado/YA, donnant ainsi plus de charme aux Fiancés de l'hiver. Bref, je serai au rendez-vous pour la suite ! - que l'auteur a annoncé pour novembre 2015.

Et s'il ne fallait qu'une citation pour vous convaincre :
"A force de voir des illusions, il avait perdu les siennes et c'était très bien comme ça. Quand les illusions disparaissent, seule demeure la vérité."

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Les fiancés de l'hiver de Christelle Dabos n'a - dans un premier temps - pas été la lecture à laquelle je m'attendais. Mais une fois que j'ai cessé de chercher les amalgames avec Harry Potter, tout s'est libéré et je n'ai plus lâché le roman ! L'auteur nous offre un univers complet et recherché, totalement craquant. L'histoire nous embarque dès les premiers chapitres et ne manque de rien. Tout y est : humour, détails, mystères, complot, danger... et ne serait-ce pas une pointe d'amour que je vois là, dans le fond ? Puis comment rester insensible face à Thorn et Ophélie, qui sont pour moi les deux autres points forts de ce merveilleux récit ?
Vous aussi franchissez le miroir et partez à la découverte d'Anima et du Pôle ! 

mardi 7 avril 2015

=> La nuit des fugitifs - Manon Fargetton <=

En finissant Le suivant sur la liste, j'étais déjà au courant de sa suite. Même si la fin - ouverte - pouvait nous satisfaire, il reste encore quelques questions... auxquelles Manon Fargetton a répondu en février dernier avec La nuit des fugitifs ! Un tome 2 que j'ai dévoré autant que laissé traîner, pour me ménager encore plus de temps avec lui J'ai plus qu'apprécié cette suite !

Éditeur : Rageot 
Collection : Rageot thriller
Genre : fantastique, thriller
Public : dès 13 ans
Nombre de pages : 224
Date de parution : 18/02/2015
Prix : 9,90€

Résumé[Spoiler - Surlignez le texte pour lire le résumé]
"Trois ans après avoir échappé au Pr Klein, Morgane et Izia sont réunies par Nathan, leur ami décédé et réincarné en intelligence artificielle. Elles veulent récupérer la vidéo de Klein, qui y révèle l'identité des commanditaires de son projet.
Au cours d'un huis-clos angoissant, les adolescents hybrides héros du Suivant sur la liste tentent de découvrir la vérité sur leurs origines et de trouver leur place dans une société qui les exhibe comme des bêtes de foire."

Avis
Pfiou, je suis à nouveau con-qui-se ! Retrouver E-Nathan et toute la petite bande d'hybrides a été un réel et grand plaisir, sans compter la plume de Manon Fargetton et son rythme à vous couper le souffle. Mais je tiens quand même à vous signaler que vous pouvez lire La nuit des fugitifs indépendamment du Suivant sur la liste. Donc si vous tombez dessus, vous pouvez foncer, et lire le premier plus tard. Il vous permettra alors de vous replongez dans l'histoire, dans tout ce qui a lié les personnages avant et d'en apprendre davantage.

Trois ans après les aventures du premier tome, les choses et les vies de Morgane, Timothée, Nathan, Izia et Samuel ont bien changé. Ils ont fait la lumière sur de nombreux mystères qui les entouraient, ils ont beaucoup appris sur eux-mêmes et ne seront plus jamais pareils. A présent, ils doivent se faire une place dans la société, vivre cachés tout en étant traqués. Mais une ultime révélation va chambouler les règles qu'ils s'étaient fixés.

La nuit des fugitifs s'ouvre donc sur une ellipse temporelle assez importante, à laquelle je ne m'attendais pas. Pour autant, je n'ai pas eu l'impression d'avoir perdu quelque chose, d'être passée à côté d'une autre. Le lecteur reprend très vite pied dans la vie de chaque personnage et découvre rapidement ce qu'il leur est arrivé depuis la fin du Suivant sur la liste.
Du changement donc. Côté personnage, on retrouve les principaux protagonistes du début, Nathan, Izia, Morgane, Timothée et Samuel, mais aussi de nouveaux personnages secondaires. Clairement, retrouver les premiers a été un réel plaisir Il restait quelques choses en suspens entre chacun d'eux, des non-dits, des questions sans réponses, que j'avais hâte de découvrir. Quant aux personnages secondaires, certains ont affirmé leur place, comme le commandant Marc Loizeau, qui se fait ici plus présent, et d'autres ont fait leur arrivée, principalement des hybrides.
Des nouveaux hybrides, qui font progresser davantage le côté science fiction de La nuit des fugitifs ! Manon Fargetton expérimente de nouvelles combinaisons, apportant avec elles plus de profondeur et de nouvelles thématiques fortes. En effet, dans ce tome, les hybrides sont un peu "exposés comme des bêtes de foire", ils possèdent leur émission où ils viennent se présenter et se faire connaître. Ce qui n'est pas toujours une expérience positive...
On l'avait déjà brièvement aperçu via le personnage de Morgane, Manon Fargetton nous parle avec La nuit des fugitifs de l'acceptation de soi, de son identité, et d'avoir/garder/créer sa place dans la société. Les hybrides effraient autant qu'ils surprennent, suscitent autant de fascination que de dégoût. Il est question de soi, du rejet des autres. Manon Fargetton nous rappelle à quel point le sentiment d'appartenance à un groupe peut être un besoin, et comment son absence/manque peut influer une personnalité.
Et rapidement, j'ai retrouvé ce rythme entraînant, ces idées lancées à bout de souffle, qui en cachent d'autres et vous donnent envie de dévorer le roman sans le lâcher une seule fois. La plume de Manon Fargetton a gardé ce magnétisme fou, cette addictivité et cette fluidité que je lui avais trouvé à ma première découverte. Sans compter qu'on ressent avec force la tension et l'atmosphère urgente de La nuit des fugitifs, autant que son côté chasse à l'homme. L'intrigue se déroule avec rapidité, dans un endroit clôt qu'on imagine sans mal grâce à l'auteure.
Un deuxième tome qui permet donc de répondre aux questions que Le suivant sur la liste pouvait laisser sans réponses. La nuit des fugitifs est l'occasion de retrouver les personnages et de refaire un bout de route avec eux pour voir se construire quelque chose de très grand. J'ai trouvé le final magnifique, et ce nouveau tome très complet !

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La nuit des fugitifs de Manon Fargetton a été une lecture très efficace ! Pas de coup de coeur pour ce dyptique, mais j'ai fait une excellente découverte et je ne peux que vous inviter à me suivre. Manon Fargetton a une plume fluide et entraînante, ses personnages sont complexes et profonds, on craque forcément ! De surprises en rebondissements, l'auteure développe avec maîtrise l'idée des manipulations génétiques dans un thriller palpitant et addictif
Succombez ♥ 

+ Merci aux éditions Rageot pour cette lecture

mercredi 1 avril 2015

♦ Wake Up! ♦ #10

• Wake up ?
Un petit RDV qui me trottait dans la tête depuis un moment. A l'origine, je voulais l'intituler "What's up?", sauf qu'en faisant des recherches je me suis rendu compte que ce RDV existait déjà chez Sous ma couverture, que je découvre à l'occasion :D Comme l'idée que j'avais s'éloigne un peu de ce que propose Bookish Girl, j'ai changé de titre. Et c'est parti mon kiki ! 
• Quand ? 
Tous les premiers de chaque mois.
• Quoi ? 
Les sorties qui me tentent, les RDV littéraires à ne pas manquer, une PAL prévisionnelle. Du blabla ?
/!\ ATTENTION : article pouvant comporter des spoilers /!\

~~~~~~
Ceci n'est pas un poisson. Je répète : cet article n'est pas un poisson ! Il y en aura sûrement bien assez aujourd'hui sans que je vous en rajoute. Et avec le programme de ce mois d'avril, mieux vaut être sérieux. Après un mois de mars que je n'ai pas vu passer, avril s'annonce dans la même veine. Tout aussi plein de tentations et de lectures, avec des rencontres qui donnent furieusement envie *_*

Les sorties du mois [à titre exhaustif] :

Tornade de Jennifer Brown
Éditeur : Albin Michel
Collection : Wiz
Nombre de pages : 288
Prix : 14,90€
Résumé :
"Dans le Midwest, où Jersey vit avec sa mère, son beau-père et sa petite soeur Marine, on ne sait jamais ce que la météo réserve. Le jour où sa mère et Marine disparaissent, emportées par une tornade, Jersey se retrouve seule et sans maison. Son beau-père n'a pas la force de s'occuper d'elle et son père biologique la rejette. La jeune fille échoue chez ses grands-parents maternels, qu'elle n'a jamais connus. Ballottée d'endroit en endroit, Jersey doit tenir bon, tout en apprenant des choses qu'elle ignorait sur sa mère..."

=> Quelle date ? Le 01/04.
=> Pourquoi ? Parce que Jennifer Brown est l'auteur de ça

L'ordre de tuer de James Dashner
Éditeur : Pocket Jeunesse
Nombre de pages : 360
Prix : 18,50€
Résumé :
"Treize ans avant que Thomas entre dans le Labyrinthe, une éruption solaire a frappé la Terre, Mark et Trina ont survécu à la catastrophe. Mais cette terrible épreuve n'est rien comparée à ce qui les attend. Une étrange épidémie se répand aux États-Unis, elle frappe de folie les individus qu'elle atteint. Pire, elle met en danger l'existence de la race humaine !
Convaincus qu'il existe un moyen de sauver les malades, Mark et Trina sont bien décidés à le trouver... s'ils parviennent à rester en vie. Dans ce monde dévasté, certains préfèrent tuer pour que personne ne découvre la vérité."

=> Quelle date ? Le 02/04.
=> Pourquoi ? Un préquel du Labyrinthe, ça ne se refuse pas.


Soeurs sorcières - Livre 3 de Jessica Spotswood
Éditeur : Nathan
Nombre de pages : 448
Prix : 15,90€
Résumé :
/!\ SPOILERS /!\
"Cate et Maura, les deux soeurs aînées, ne se comprennent plus. Maura semble désormais prête à tout pour que les sorcières accèdent au pouvoir. Même à commettre les plus viles atrocités. Cate en est horrifiée et, par-dessus tout, elle ne lui pardonne pas d'avoir effacé la mémoire de Finn, son grand amour. Même Tess, submergée par des visions funestes, ne semble plus en mesure de les réconcilier. Les deux soeurs doivent faire des choix radicaux, quitte à s'opposer l'une à l'autre... et à risque de voir la prophétie - selon laquelle une soeur mourra de la main de l'autre - se réaliser ?"

=> Quelle date ? Le 09/04.
=> Pourquoi ? Suite et fin de cette trilogie qui me fait palpiter de tome en tome.

Pardonne-moi, Leonard Peacock de Matthew Quick
Éditeur : Robert Laffont
Collection : Collection R
Nombre de pages : 324
Prix : 16,90€
Résumé :
"Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Leonard Peacock. C'est aussi le jour où il dissimule une arme à feu dans son sac. Parce que, c'est décidé, il va tuer son ex-meilleur ami, puis lui-même, avec le P38 ayant appartenu à son grand-père.
Mais il doit tout d'abord faire ses adieux aux quatre personnes qui ont le plus compté pour lui : Walt, son voisin littéralement obsédé par Humphrey Bogart, Baback, un camarade de classe violoniste virtuose, Lauren, la fille du pasteur dont il est amoureux, et Herr Silverman, qui enseigne l'histoire de l'Holocauste au lycée. Leonard va parler à chacun d'entre eux, révélant progressivement ses secrets tandis que l'heure tourne et qu'approche le moment de vérité."

=> Quelle date ? Le 09/04.
=> Pourquoi ? J'ai des frissons juste en écoutant le book trailer !


 Levana de Marissa Meyer
Éditeur : Pocket Jeunesse
Nombre de pages : 256
Prix : 16,90€
Résumé :
"Bien avant de devenir  la cruelle et magnifique reine des Lunaires, bien avant que Cinder, Scarlet et Cress ne se rencontrent, Levana a vécu une tout autre histoire. Une histoire d'amour et de guerre, de trahison et de mort. Une histoire qui n'a jamais été contée... jusqu'à présent."



=> Quelle date ? Le 16/04.
=> Pourquoi ? Les origines du mal, c'est toujours intéressant !

Le règne des anges de Susan Ee
Éditeur : Pocket Jeunesse
Nombre de pages : 448
Prix : 17,90€
Résumé
/!\ SPOILERS /!\
"Désormais seule, Penryn cherche sans relâche Paige, sa petite soeur, dans les rues vides de San Francisco. Pendant ce temps, Raffe doit impérativement retrouver ses ailes, sans lesquelles il ne pourra revenir parmi les siens. Mais, une fois qu'il sera confronté à l'ultime choix - récupérer ses ailes ou sauver Penryn -, quelle sera sa priorité ?"

=> Quelle date ? Le 18/04.
=> Pourquoi ? J'avais beaucoup aimé Penryn et la fin du monde, j'ai donc hâte de découvrir cette suite !

Perdue et retrouvée de Cat Clarke
Éditeur ; Robert Laffont
Collection : Collection R
Nombre de pages :
Prix :
Résumé :
"Faith a vécu l'enlèvement de sa grande soeur, Laurel, à l'âge de six ans. Treize années plus tard, une jeune femme est retrouvée saine et sauve, serrant l'ours en peluche avec lequel Laurel a disparu."


=> Quelle date ? Le 23/04.
=> Pourquoi ? Cat Clarke, les amis. Cat Clarke

Les RDV livresques :

Jenny Han & Siobhan Vivian [Le Pacte, La liste, L'été où ...] : le 8 avril à la Fnac de Boulogne, 92, de 15h à 16h, et à la librairie L'oeil écoute, 75, à partir de 17h.
• Le Teen Authors Smash, à l'American library : le 25 avril à Paris, 75.

Ma PAL prévisionnelle :
   
  
Une petite sélection, à laquelle je ne me tiendrais peut-être pas... Avril signe le retour à la maison donc je vais retrouver ma PAL et pouvoir piocher dedans comme je le veux ^_^ Mais au programme, j'aimerais bien : finir Rébellion, que j'ai commencé il y a quelques jours, découvrir Nos faces cachées, faire notre LC avec Anne-So ♥ pour Flocons d'amour, me plonger dans la suite de L'élite avec Sous surveillance, faire connaissance avec Bishop de The book of Ivy, une nouvelle expérience en thriller grâce à Ne t'arrête pas et continuer ma lecture de la saga M.ON.S.T.R.E.

L'IMM de mars :
   
   
  
Il y a eu le SDL et quelques réceptions... Oups ! Mais - pour ma défense - qautre sont déjà lus et chroniqués [ou presque] : La nuit des fugitifs, Le choix de Bérénice, Bertrand et Lola et Traqué 3 o/ Découvrez la chronique en cliquant sur la couverture. Et puis, sur un salon, je me demande encore comment on peut résister à quelques achats... Et hop, un +7 dans ma PAL.

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Comme je le pensais, je me suis un peu [beaucoup] lâchée en mars. Mais il y a eu le SDL et les copines donc bon. Sauf qu'avec le retour du chéri et nos vacances chez nos familles respectives, j'ai trouvé peu de temps pour lire... Espérons que je reprenne le rythme en avril !

Méfiez-vous des poissons et ne mangez pas trop de chocolat ;)
Excellent mois à tous