-->

Mes dernières chroniques :

        

mardi 11 décembre 2012

=> La prophétie de Glendower - Maggie Stiefvater <=

Maggie Stiefvater revient dans nos librairies le 23 janvier 2013 [voilà pourquoi la fin du monde ne peut pas avoir lieu !! sans compter toutes les nouveautés de la Collection R ;)]  avec un titre fort alléchant et un premier tome très intrigant que j'ai pu lire en avant première grâce à Black Moon ♥ Merci !
Sans plus vous faire languir, voici ma chronique sur La prophétie de Glendower de Maggie Stiefvater :)


Éditeur : Hachette Livre
Collection : Black Moon
[Lien éditeur] - [Page Facebook]
Genre : fantastique
Public : dès 14 ans
Nombre de pages : 453
Date de parution : 23/01/2013
Prix : 18€

Résumé :
"Depuis l'enfance, Blue entend dire qu'elle tuera l'homme de sa vie... d'un simple baiser. 
Elle a donc résolu de ne jamais tomber amoureuse, ainsi le problème est réglé, la prophétie annulée. Pourtant, quelle se voit entraînée dans le groupe des Corbeaux, elle se met à douter. Car, à la tête de cette bande de riches étudiants, se trouve Gansey.
Or récemment, l'esprit de Gansey est apparu à Blue. Depuis, elle ne cesse de se remémorer la prophétie : "Il n'y a que deux raisons pour lesquelles un esprit peut t'apparaître, Blue. Tu dois être soit l'amour de sa vie, soit la cause de sa mort.""

Avis :
Je crois que pour éviter les déceptions [pour certains] et attirer les autres, je vais le dire [l'écrire] en premier lieu : ne vous fiez pas à l'accroche en couverture du roman ! Que ceux/celles qui n'ont pas envie de le lire en pensant tout de suite "Une énième histoire d'amour..." soient prévenus ;) & que ceux/celles qui s'attendent à en retrouver de la romance dans le livre le soient aussi ^^ Bien sûr, on en a [vraiment un peu], mais ce n'est pas le thème central du roman. Ce qui n'est pas forcément pour déplaire !

Blue Sargent a deux principes dans la vie : "ne jamais tomber amoureuse" et "les Corbeaux sont des salauds". Autant de promesses à elle-même qui font qu'elle ne tombera jamais amoureuse, et encore moins d'un Corbeau ! Pourtant, voilà que l'esprit de l'un d'eux lui apparaît à la veille de la Saint-Marc, réveillant cette prophétie qu'on lui répète depuis qu'elle est petite. Si Blue embrasse l'amour de sa vie, son baiser le tuera. Mais l'esprit qu'elle a vu continue de la perturber. Elle veut savoir qui c'est et, surtout, si elle peut le sauver. Lorsqu'une bande de trois Corbeaux débarquent chez elle afin de rencontrer sa mère, médium, Blue n'a aucune idée de tout ce qui se prépare dans l'ombre des rues et des forêts de la ville de Henrietta. Elle n'a qu'une certitude : elle en sera.

On est tous d'accord que quand j'écris "Corbeau(x)", il s'agit d'une (de) personne(s) et non pas de ces volatiles au plumage noir ^^ [Ni même de celui de de la Fontaine ;)] En fait, si Blue appelle ces garçons des Corbeaux, c'est à cause de leur école privée : Aglionby, qui possède pour emblème un corbeau ;) Et si elle ne veut rien avoir affaire avec eux c'est que ce sont des garçons [l'école est justement réservée à la gente masculine ^^], des fils à papa [l'école est en plus très élitiste] et des salauds [ils ont une mauvaise réputation...].
Mais, je ne suis pas Blue et j'ai adoré d'emblée les quatre Corbeaux qui m'ont été présentés : Gansey, Adam, Noah & Ronan. Bon, j'avoue eu avoir un peu plus de mal avec Ronan, mais je suis tombée accro à son côté complexe et mystérieux. D'ailleurs, ils sont tous plus ou moins complexes et découvrir leurs histoires au fil des pages à vraiment été un vrai plaisir. Et les garçons sont incroyables ! On pourrait facilement imaginer des rivalités entre eux, une certaine animosité, tant leurs différences peuvent être nombreuses, et pourtant ils sont terriblement soudés, très attachés les uns aux autres. C'était très beau ♥ Quant à Blue : j'aime aussi ce genre de personnage. Adieu la fille clichée, bonjour Blue =D Sans être un ovni non plus, Blue est un personnage assez commun, auquel on se lie très vite. Et elle-même se lie très vite aux garçons. Voir leur amitié naître, les attaches se faire, a été un grand moment, plein de doutes et de rires entre Adam qui hésite, Ronan qui se la joue brute et Gansey qui ne sait pas comment l'aborder :lol: Ce qu'il y avait d'impressionnant avec  chacun des personnages de La prophétie de Glendower, c'est qu'on ne les découvre pas tout de suite. Pendant le roman, il garde une part de secrets, qu'on ne devine qu'à demi-mots, avant que Maggie nous donne enfin la révélation. Ce qui ne manque pas de maintenir en haleine et de garder notre intérêt pour le roman intact ! Et certaines révélations n'ont pas manqué de me bouleverser, mais je vous laisse deviner lesquelles ;)
Comme je vous le disais, l'intrigue amoureuse n'est [en tout cas dans ce tome] pas la principale, et de loin. Maggie distille par endroits de petites indications, mais rien d'énorme, si bien que le plus important ici semble être la quête de Glendower ! L'aspect mythe est très renforcé dans le roman, on est plus dans la quête que dans l'amour, ce qui change un peu des récits que ne sont centrés que sur ça ^^ Un peu d'aventure, un peu de frisson, et pas de mélo ! =D On aurait tort de passer à côté ! Un brin de magie aussi, qui est indéniable : la famille de Blue est une famille de médiums, même si cette dernière n'a que très peu de dons dans ce domaine... [je vous laisse découvrir lesquels ;)], ce qui donne un côté parfois un peu loufoque au roman, et de belles scènes bien humoristiques !! Puis le décor est juste magnifique ! La ville de Henrietta et ses forêts... J'en ai plein les mirettes *__* même si je ne suis pas sûre de mettre un jour les pieds dans une forêt comme la décrit Maggie [moi, poule mouillée ? :o] A moins que je ne sois avec les garçons :p En plus, l'auteure a toujours ce talent pour les descriptions Quelques mots et hop! j'avais quitté mon lit, le sol ou même mon couloir de fac pour me retrouver dans la forêt, chez Blue... dans le roman quoi ! C'était impressionnant, ce sentiment à chaque page d'être avec les personnages, au coeur du livre *o* Et maintenant, me revoilà accro à l'auteure ! J'avoue que la série Frisson m'avait à la longue un peu refroidie, mais je crois que la prochaine fois, je reculerai moins à prendre Sous le signe du scorpion dans ma PAL ;)

Et s'il ne fallait qu'une citation pour vous convaincre :
"Ici, dans l'entrée, il faisait un peu moins président, mais uniquement parce que, à cause de la chaleur, il vait remonté les manches de sa chemise en les roulants de travers et ôté sa cravate, et que ses cheveux châtains étaient tout ébouriffés. Restaient la montre, assez grande pour assommer un braqueur de banques, et l'éclat rayonnant de sa peau : le teint d'un garçon qui n'a jamais connu la pauvreté, et dont ni le père, ni le grand-père, ni l'arrière grand-père ne l'ont connue non plus. Blue n'arrivait pas à décider s'il était très beau, ou juste très riche ; cela revenait peut-être au même. 
Gansey. C'était lui, Gansey."

Que vous dire de plus, ma foi ? Ce roman est une petite pépite, qui fait du bien et nous change un peu d'air ! On lit La prophétie de Glendower avec plaisir, avec délice, tournant les pages sans les voir passer ! Et après ? On attend la suite ;)

RDV en librairie le 23 janvier 2013 :) 

Merci encore à la collection Black Moon pour cette lecture en avant-première ♥
Et si vous n'y êtes pas encore, rejoignez-la page FB de la collection, en ce moment, des concours pour gagner le roman ! Profitez-en !! :)

jeudi 6 décembre 2012

- Interview Fabrice Colin -



Rencontre avec Fabrice Colin


A l'occasion du salon du livre de Montreuil, Magdalena et moi-même avons eu la chance de pouvoir poser quelques questions à Fabrice Colin.

Pour rappel, Fabrice est un auteur français qui a déjà signé plus d'une trentaine de romans jeunesse et de nombreuses nouvelles. Il est notamment l'auteur de Bal de Givre à New-York ou de la saga des Vampires de Londres.
Nous l'avons rencontré dans le cadre de la parution de son nouveau roman, 49 jours, édité aux éditions Michel Lafon.
  


Compte-rendu d'une magnifique interview...


 
Parmi les nombreux auteurs étrangers n'est-il pas difficile de s'imposer en tant qu'auteur français en jeunesse ?
Fabrice nous explique que son premier roman est paru aux éditions Mango en 2001. À cette époque le marché était encore différent de celui d'aujourd'hui. Harry Potter venait tout juste d'être publié et la saga a suscité un certain engouement pour la littérature jeunesse. Depuis, le marché du livre n'a cessé de se développer avec de plus en plus d'auteurs et de lecteurs. Ainsi, les auteurs anglo-saxons sont, eux aussi, de plus en plus présents.
Il est souvent plus rentable pour une maison d'édition de traduire un livre qui dispose déjà d'une certaine notoriété plutôt que de se lancer dans la publication d'un ouvrage totalement inconnu du public.
Cependant l'auteur français dispose tout de même de quelques avantages. Tout d'abord, il coûte moins cher. En effet, lorsqu'une maison d'édition décide d'éditer un roman étranger, il faut prendre en compte le coût de l'achat des droits et celui de la traduction. De plus, on se rend vite compte que les auteurs étrangers adoptent une écriture très professionnelle, très travaillée alors qu'un auteur français dispose d'un comportement beaucoup plus naturel et spontané, donnant ainsi à leurs ouvrages une certaine originalité.
Mais malgré ces avantages, cela reste toujours compliqué pour un auteur français de s'imposer si ce dernier n'est pas déjà un minimum connu par les lecteurs. Ou alors, il faut vraiment proposer LE roman qui saura plaire aux lecteurs. Dans ce cas, le succès attendu par la maison d'édition viendra de lui-même grâce au bouche-à-oreille.

Vous avez écrit divers romans avec des univers totalement différents les uns des autres, de ce fait avez-vous adopté une démarche d'écriture différente ?
Il n'y a pas réellement de démarche d'écriture.  Pour chaque série, il y a un travail très important de maturation, de méditation et de réflexion qui est entreprit par l'auteur. Il n'est d'ailleurs pas rare de voir s'écouler plusieurs mois, voire plusieurs années entre l'idée du roman et son écriture.
De plus, Fabrice nous dit : "Je m'ennuie assez vite, j'ai besoin de nouveauté." Ceci explique la diversité  des univers dans lesquels se passent ses récits.

Vous avez commencé la rédaction de 49 jours alors que la saga des Vampires de Londres n'est pas encore terminée. N'est-il pas compliqué de gérer simultanément l'écriture de deux sagas ?
Ce n'est effectivement pas simple d'écrire deux sagas en même temps. Cependant, Fabrice bloquait sur  la suite des Vampires de Londres. Au lieu de rester devant une page blanche, l'auteur a préféré se lancer dans l'écriture de 49 jours, dont il avait déjà l'idée depuis environ un an.

Vos livres ont souvent été édités chez des maisons d'édition différentes (Gallimard, Albin Michel Wiz, Michel Lafon...), est-ce un choix de votre part ?
Grâce à sa notoriété, un "jeu de séduction" des maisons d'édition est mis en place ; l'auteur a la possibilité d'éditer ce qu'il veut et de travailler avec des éditeurs différents.
Il ne s'en prive donc pas. Comme vous l'avez lu plus haut, l'auteur aime le changement, la nouveauté. Il apprécie particulièrement de travailler avec des personnes différentes. Cela apporte un autre regard sur ses textes. Il y a également une dimension humaine qui possède sa place : rencontrer de nouvelles personnes, lier des relations de confiance, d'amicalité...
De plus, dans l'édition, les personnes bougent beaucoup. Un auteur est souvent amené à recroiser des personnes avec qui il a travaillé précédemment chez des maisons d'éditions différentes. De ce fait, même si l'on change de maisons, on finit toujours par retomber sur des personnes qu'on avait particulièrement appréciées.

Nous lisons principalement de la jeunesse, mais par curiosité écrivez-vous aussi pour adultes ?
En effet, l'auteur écrit également pour les adultes. Fabrice nous cite des titres comme Dreamericana, Or not to be, Kathleen... Il est important de faire une distinction entre la jeunesse et les romans pour adultes : ce n'est plus le même registre.
Un nouveau thriller est d'ailleurs prévu pour l'année prochaine chez Sonatine que l'auteur définit comme "sombre, strident et plus personnel". Lorsqu'il écrit pour les adultes, Fabrice dispose d'une plus grande liberté d'écriture que lorsqu'il écrit en jeunesse où il est obligé de se limiter.

Lorsque vous avez débuté l'écriture de 49 jours, connaissiez-vous déjà sa fin ?
Oui ! Il savait parfaitement où il emmenait son lecteur...
Nous n'en dirons pas plus pour ne pas faire de spoil à ceux et celles qui n'auraient pas encore lu 49 jours.

Qu'est-ce qui vous a inspiré l'univers de l'Intermonde ?
"C'est assez difficile comme question, je n'arrive pas réellement à déterminer."
L'auteur a pu tout de même nous citer quelques sources : la tradition bouddhiste qui veut voir l'âme humaine errer pendant 49 jours dans une sorte d'univers parallèle, le thème du voyage dans le temps ou encore de la réincarnation.

Votre roman parle de la vie après la mort, avez-vous effectué des recherches particulières sur cette dernière ?
"Pas directement." L'écriture de son nouveau thriller qui paraîtra en mars 2013 se base lui aussi sur la tradition bouddhiste, sur les notions du folklore et du paradis. Ainsi, il a réutilisé ses connaissances lorsqu'il a écrit 49 jours.

Du coup, on se demande... vous y croyez ?
Fabrice avait récemment eu une discussion avec sa fille sur ce sujet. D'après l'auteur, l'erreur humaine serait de penser que s'il y a quelque chose après la vie, nous pourrions le conceptualiser.
Pour lui, la vie après la mort ne peut pas être représentée. Il ne croit pas au paradis chrétien ou à la continuité de la vie ; retrouver les gens "là-haut" serait bien trop simple...
"On ne vit pas dans un conte de fées."

Quand est-ce que le tome 2 sera disponible ? Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur l'intrigue de ce second roman ?
Le deuxième tome arrivera très vite. Il sera vraiment très différent du premier. L'axe narratif sera porté par Rain et la majeure partie de l'action se déroulera sur Terre dans une ambiance pré-apocalyptique. Le tome suivant aura des allures de thriller, Fabrice nous promet "des machinations et des souvenirs"...

Une ambiance pré-apocalyptique... En ce moment en littérature jeunesse les dystopies s'enchaînent, avez-vous donc délibérément choisi de faire se dérouler l'action du tome 2 dans ce type d'univers ?
Ce n'est pas délibérément choisi. Puis la dystopie ne date pas d'aujourd'hui non plus. "C'est un hasard, sans en être." L'idée est dans l'air du temps : nous sommes dans une période de crise économique mondiale qui ne semble ne pas s'arranger... ces circonstances influent donc sur l'écriture des auteurs. Ces derniers se voient sans doute délivrer des messages inconscients à leurs lecteurs de manières à les faire réagir sur la situation dans laquelle le monde se trouve actuellement.

Avez-vous d'autres projets ?
Un projet chez Albin Michel Wiz en Young-Adult. Du YA, qui sera même plus porté sur le "adult". Un roman plus volumineux, plus complexe, plus violent...

Pour finir, l'heure est aux adaptations cinématographique de livres, auriez-vous envie de voir à votre tour un des vôtres sur grand écran ?
Sans aucun doute. L'idée qu'un producteur s'intéresse à un de ses livres est très flatteuse. Il ne refuserait pas ce genre d'occasions : cela serait une très belle aventure artistique. Malgré tout, il est certain qu'il y aurait une certaine appréhension vis-à-vis de l'adaptation de son roman.
Puis, d'un point de vue plus réaliste, les adaptations cinémas sont la plupart du temps des projets pour rentabiliser un livre qui a bien marché et donc faire encore plus d'argent...
L'adaptation d'un livre est en plus un processus très long et fastidieux. De nombreux projets sont actuellement en cours (Oksa Pollock, Oscar Pill, les romans de Timothé de Flombelle..) mais n'ont pour l'instant rien de réellement concret. Des annonces sont souvent faites lorsque les droits ont été vendus. Cependant, Fabrice nous rappelle que la vente des droits ne signifie pas non plus le début de tournage du film. Cela provoque donc un stress et une attente supplémentaire pour l'auteur.
En conséquence, Fabrice serait partant pour ce genre d'aventure mais il émet tout de même quelques réserves.


                        L'interview de Fabrice s'achève donc ici... j'espère qu'elle vous aura plu !


Je tiens à adresser une centaine de merci à Fabrice Colin pour ses réponses toujours très complètes et l'agréable moment que nous avons passé avec lui !

Je vous invite également à vous rendre sur le blog de l'auteur : http://fabrice-colin.over-blog.com/ , à le suivre sur Twitter : https://twitter.com/fabricecolin ou encore Facebook : http://www.facebook.com/pages/Fabrice-Colin/20391290122


- Un compte rendu signé Laëtitia -

- Interview Tahereh Mafi -



Interview de Tahereh Mafi – par Laëtita & Magdalena



    À l’occasion de la 28ème édition du Salon du Livre et de la Presse Jeunesse, Tahereh Mafi [lien facebook ?] était parmi les auteurs présents pour rencontrer ses lecteurs. Nous en avons profité pour lui poser quelques questions. 
Pour ceux/celles qui ne la connaîtraient pas, Tahereh Mafi est une auteure américaine, publiée en octobre chez Michel Lafon. Extrait de la trilogie Insaisissable, son premier roman, Ne me touche pas [Shatter me en anglais], a été très bien accueilli par le public, comme l’a démontrée la foule grandissante d’adolescents venus la voir lors du Salon. Pour en savoir plus sur son roman, vous pouvez également suivre le lien de nos chroniques :

Retour sur un moment particulier, une rencontre extraordinaire avec une auteure so cute, souriante, agréable et passionnée ! Un instant inoubliable…


Comment avez-vous eu l’inspiration pour Insaisissable ?
L’idée d’écrire Insaisissable lui est venue depuis des années, après un rêve. Installée à son bureau, elle a eu la vision d’une jeune fille injustement emprisonnée, qui se sentait seule, dans un endroit sombre. Elle a ouvert un document word et s’est mise à écrire son histoire.

Pourquoi avoir placé son histoire dans un univers dystopique ?
Quand Tahereh a dû répondre à la question « Où est Juliette ? », l’univers dystopique lui est venu comme ça. Le monde du personnage s’est mis en place de lui-même. L’auteure n’a pas vraiment choisi d’écrire une dystopie, mais c’était le monde qui s’imposait comme décor. C’était le plus cohérent pour expliquer la situation de Juliette au début du roman et ce qui lui arrive au fil des pages.

Y a-t-il des personnes de son entourage qui ont inspiré ses personnages ?
Parfois, oui. L’exemple le plus prégnant est Kenji, qui ressemble fortement à son frère par son humour, ses blagues,…

Comment est née l’idée de rayer les pensées de Juliette ?
Cela lui est venu naturellement. Les pensées rayées sont une sorte de représentation de la voix intérieure de Juliette. À travers cette marque, Tahereh y voit aussi la recherche de cette voix, comment l’appréhender et l’écouter. Le premier chapitre est d’ailleurs inchangé par rapport à son premier jet.

« JE SUIS MAUDITE
J’AI UN DON

JE SUIS UN MONSTRE
JE SUIS PLUS FORTE QU’UN HOMME

MON TOUCHER EST MORTEL
MON TOUCHER EST POUVOIR

JE VEUX QU’IL ME TOUCHE
IL NE DOIT PAS M’APPROCHER

JE SUIS LEUR ARME
JE ME VENGERAI 
»


Quand et comment écrivez-vous ?
Tahereh écrit toute la journée. Elle se lève tôt et est capable d’écrire du matin au soir. Ses périodes d’écriture sont intenses, elle est très concentrée sur ce qu’elle fait, sur son récit. Elle n’écoute pas de musique pendant l’écriture, plutôt avant, mais un bruit de pluie qui tombe lui sert de fond sonore. L’auteure tente de reproduire chez elle l’ambiance et l’atmosphère de son roman. Elle ferme ses rideaux et se coupe de tout. Ce qui n’est pas facile : Tahereh vit en Californie où le soleil brille tous les jours et les gens sont contents, souriants, un univers complètement différent de celui qu’elle nous propose dans Ne me touche pas.

Avez-vous toujours eu envie d’être auteure ?
Non. Au début, elle ne s’en pensait pas capable. Tahereh était surtout et avant tout une grande lectrice. Lorsqu’elle est entrée à l’Université, elle a eu plus de temps pour elle et a lu de plus en plus, jusqu’à 100 livres dans un mois. Elle se rendait très souvent chez son libraire et à également commencer à lire beaucoup de Young Adult. C’est là qu’elle s’est mise à écrire.
Elle a écrit cinq romans, avant la publication de Ne me touche pas. Mais elle les juge horribles et ceux-ci n’ont pas été publiés.

Quels sont vos livres ou auteurs préférés ?
Le monde des auteurs est très petit aux États-Unis, tout le monde se connaît, est ami avec tout le monde. Mais, elle a créé davantage de lien avec Kami Garcia et Margareth Stohl, les auteures de la saga 16 Lunes [Beautiful creatures], et l’auteur de Miss Pérégrine et les enfants particuliers [titre paru chez Bayard Jeunesse], Ransom Riggs, qui était d’ailleurs avec elle au Salon et qui est venu nous voir pendant l’interview.

Quelques révélations sur le tome 2 ?
Il y aura beaucoup de révélations dans Ne m’échappe pas, beaucoup de retournements de situation. Des réponses à des questions soulevées par le tome 1. Également des bisous et des batailles.

« Kisses and fighting »


Pour rappel, il sortira en avril chez Michel Lafon !

Avez-vous d’autres projets ?
En ce moment, Tahereh a fini l’écriture du tome 3 et travaille sur sa correction. Pour l’après Insaisissable, elle a plein d’idées. Mais ne nous en a rien dévoilé.

Pour finir, des deux couvertures, américaine et française, laquelle préférez-vous ?
L’américaine !

S'il y a bien des choses qui font palpiter notre coeur pendant Montreuil, ceci en est une ! La rencontre et la découverte des personnes qui se cachent derrière l'histoire que nous avons lue, vécue, pour laquelle nous avons ri, pleuré... est un instant très fort ♥ 

Un immense merci à Tahereh, aux éditions Michel Lafon et à Passion Books, pour avoir mené cette interview avec moi Vous avez été parfaites :3 

Laëtitia, Tahereh & moi

mercredi 5 décembre 2012

Salon du Livre et de la Presse Jeunesse - 2012



Du 28 novembre au 3 décembre 2012, se tenait à Montreuil la 28ème édition du Salon du Livre et de la Presse Jeunesse. Après le cirque, en 2011, cette année le thème était l'aventure ! Et quelle aventure... Quand j'y repense, j'en ai les yeux qui brillent et l'envie d'y être encore me prend au creux du ventre Eh oui, moi, je KIFFE Montreuil, et je pourrais y passer des jours :D Le rhume d'après, la crève post-Montreuil, mérite largement les trois jours de folies que je viens de passer. Je dirais même que ce n'est rien et que ce n'est sûrement pas ça qui m'empêchera d'y retourner pour la 29ème édition ! ;) Mais d'abord, il est temps de faire le bilan de cette année ! 

*Flash-Back* - Si seulement je pouvais y être encore !!


Vendredi 30 novembre
J'ai trouvé cette journée sans fin : contrôle de latin puis 2h d'un cours pour le moins ennuyeux... avant de voir la journée s'achever et Montreuil m'ouvrir ses bras [ou ses portes :p] ! Donc, 17h, je quitte la fac, sourire aux lèvres : ma co-bloggeuse et amie Laëtitia [vous savez, Passion Books] est dans le train pour venir assister au Salon [et passer plein de temps à la maison :D]. Alors, avant d'aller au Salon, passage par la gare de l'Est. Sur le quai, je trépigne, je guette l'heure, l'arrivée du train et je souris béatement [ou bêtement :lol:] ! Jusqu'à ce que son train arrive :D On se repère, on sourit, on rigole et on se fait un câlin ! Oui, après un an sans se voir, ça méritait bien tout ça ;) Ensuite, direction Montreuil, tout en papotant, en programmant la soirée, le week end, la vie quoi !! Le Salon se profilant, on enfile nos accréditations et on entre. La chaleur est déjà à son comble alors on se fournit vite en sacs pour pouvoir y mettre nos manteaux ;) Et direction le stand Black Moon, où nous étions invitées à une soirée entre bloggeurs :) Non seulement des bloggeurs, mais aussi des auteurs ! Lauren Oliver, Frédéric Mars, Bertrand Puard, Pauline Alphen, Michelle Paver, Jean-Luc Marcastel... du beau monde ;) Et l'équipe nous remet quelques cadeaux [vous en saurez plus prochainement ;)] et Laetitia et moi sommes repérées pour une vidéo ^^ On nous demande si nous avons lu et apprécié la saga 16 Lunes de Margaret Stohl et Kami Garcia. Avant de répondre, le premier truc qu'on fait, c'est de se regarder Et comment qu'on a lu et qu'on aime cette série : c'est grâce à elle [et à Black Moon ] que l'on s'est rencontrées, il y a trois ans   Nous avons donc dit un "oui" unanime et nous voila prises pour répondre à une série de questions sur les romans et la prochaine adaptation cinématographique. [Pour l'instant, nous ne savons pas quand et où cette vidéo sera diffusée, mais promis, vous le saurez tôt ou tard ;)] Après le 'tournage', on fait un rapide tour du Salon, je montre quelques stands à Laetitia, nous saluons l'équipe du stand Michel Lafon, puis nous repartons vers chez moi, car il est déjà plus de 21h et que le Salon commence à se vider [on le sent tout de suite d'ailleurs, quand il y a moins de monde... il fait moins chaud :lol:] Sur la route, on papote encore, on échange nos avis, nos impressions sur le Salon et on programme [légèrement] les deux jours à venir :) Et à la maison, on parle encore :lol: Il est plus d'une heure quand on se couche enfin, la journée de demain en tête pour alimenter nos rêves...

Samedi 1er décembre : 
Avant de partir, préparation des livres pour les dédicaces [j'ai pris une valise :lol:] ! Il faut dire qu'il y a une superbe programmation : Carina Rozenfeld, C.J. Daugherty, Sophie Audouin-Mamikonian, Michelle Paver, Lauren Oliver, Amy Plum, Malorie Blackman & Tahereh Mafi !! [enfin, ce n'est rien face à la multitude d'auteurs qu'il y avait ;)]. On prépare aussi les sandwichs, les appareils photos, et on décolle [façon de parler, on est sur un nuage depuis vendredi soir :lol:] ! Laëtitia et moi arrivons à Montreuil vers 9h45, ce qui nous laisse le temps de retrouver deux autres amies avant de filer aux dédicaces de C.J. Daugherty et Carina Rozenfeld ♥ Il y a une petite queue, ce qui nous permet de papoter un peu, d'échanger quelques bouquins et je profite de la rencontre pour m'offrir Night School tome 1 [ne l'ayant pas trouvé chez mon libraire avant ^^] et faire dédicacer du coup mes deux tomes par l'auteure [maintenant, il n'y a plus qu'à les lire x) mais je sens que ça ira vite ;)] ! Son accueil a été merveilleux, C.J. était adorable, souriante et très agréable ♥ Et malgré ma timidité, j'ai posé avec elle pour une photo :D C'était super ! Et de même pour Carina [Phaenix, La quête des Livres-Monde, Doregon] ! Je l'avais déjà vue la semaine précédente, à la Fnac des Halles, lors de sa dédicace, mais quand on peut se faire plaisir, on ne s'en prive pas ;) Alors j'ai pris quelques photos de loin et j'ai regardé mes amies se faire dédicacer leurs romans ^^ Ensuite, on part direction le stand Black Moon, (re)voir les romans et commenter entre nous les sorties, nos coups de coeur ou juste notre roman tape-à-l'oeil ;) Et c'est vraiment super parce qu'on a plus ou moins les mêmes goûts et que les lectures de chacune viennent compléter les nôtres ♥ Puis on discute un peu avec l'équipe Black Moon, pour avoir quelques infos sur le magazine, sur le salon,... 12h approche et une partie de la bande par faire la queue pour Jean-Luc Marcastel [Le dernier hiver, Black Moon], alors on se pose à côté du stand. Laëtitia et moi commençons à nous préparer pour notre rencontre/interview avec Tahereh Mafi [Ne me touche pas, Michel Lafon], qui a lieu à 13h :) En 45minutes, on boucle les questions et l'organisation ! Tout le monde est revenu et on se sépare à nouveau : nos amies vont manger pendant qu'on sera avec Tahereh ! Avec Laëtitia, on stresse un peu, mais nous avons hâte de voir l'auteure ;) Sur le stand, on nous dit qu'elle est partie faire un tour et qu'elle ne va pas tarder à arriver. L'excitation monte d'un cran *_* On s'installe, on prend des photos et on revérifie tout une dernière fois. Et quand Tahereh nous rejoint, l'excitation est à son comble. Dorothy nous rejoint pour jouer les traductrices et l'interview démarre... Je ne saurais vous dire combien de temps nous avons échangé toutes les quatre ; je n'ai pas vu le temps passer. Tahereh a été formidable, très chaleureuse, très souriante, elle a répondu à nos questions avec beaucoup d'attention et de sincérité, en développant toujours ce qu'elle disait. Elle nous a très vite mises à l'aise. Et à la fin, elle nous a pris dans ses bras, en disant qu'elle était contente de nous rencontrer, de nous avoir parlé !!! C'était tellement inattendu pour moi, je ne m'en remets pas ♥ Nous échangeons quelques derniers mots pendant qu'elle signe nos livres et nous repartons pour laisser la place à d'autres bloggeurs ! [Compte rendu à venir ;)] On retrouve nos amies, déjà sur le stand pour Sophie Audouin-Mamikonian [Tara Duncan, Indiana Teller, La couleur de l'âme des anges], qui dédicaçait à 14h sur le stand Michel Lafon. Comme nous avons un peu de temps, nous décidons d'aller manger vite fait et de revenir ensuite avec elles pour la dédicace. Nous revenons alors que l'auteure a déjà commencé à signer. Sophie a été très gentille, toujours aussi souriante et prête à échanger avec ses lecteurs ! Un vrai plaisir ! Puis nous filons chez Black Moon [encore ^^] pour la dédicace de Christine Féret-Fleury [La trace, Black Moon], qui avait déjà commencé... Et là, on repapote avec l'équipe et on attend sagement Lauren Oliver [Delirium 1 & 2, Le dernier jour de ma vie, Black Moon] et Michelle Paver [Chroniques des Temps Obscurs, Le temps des héros, 40 jours de nuit, Black Moon] ! Quelle joie de les voir arriver, tout sourire et étonnées du monde qui les attend !! Les dédicaces commencent et Lauren me reconnaît *Hiiiiiiiiiiiii*, nous nous étions rencontrées en juin et nos regards s'étaient croisés veille pendant la soirée Black Moon. Elle a vu que j'avais aussi Le dernier jour de ma vie, je lui ai dit que j'étais devenue accro et nous avons aussi parlé un peu de Lily and Po, sa dernière publication ;) Une petite photo [de Lauren ;)], des remerciements et je me glisse dans la queue d'à côté pour Michelle Paver. Là, je vais signer Le temps des héros pour mon frère et le premier tome des Chroniques des Temps Obscurs :) Michelle me reconnaît également, nous avions discuté ensemble la veille, et elle répond à quelques questions tout en signant mes livres. Je lui dis que mon frère est aussi fan d'elle que moi et nous faisons une photo ensemble ♥ Après, je la remercie pour tout et avec les amies nous filons sur le stand de Milan, pour voir Amy Plum [Plus encore que la vie, Macadam] & Malorie Blackman [Entre chiens et loups, Boys don't cry, Macadam] !! :D N'ayant pas mes livres, je n'ai rien fait signer, mais j'ai pris des photos ;) Ensuite, nous partons voir Tahereh, qui finit tout juste sa dédicace ! Nos amies font signer leurs romans et nous en profitons pour refaire des photos :D Un dernier tour du Salon, quelques blablas et quelques achats et notre bande se sépare : nos amies quittent le Salon [snif] et Laetitia et moi allons faire un dernier tour, comme il nous reste un peu de temps avant la représentation de 1789, Les amants de la Bastille, que nous allons voir à 21h. :D Nous rentrons vers 1h du matin, musique aux oreilles, les souvenirs du Salon et de la soirée tournant dans nos bouches et dans nos pensées. On vide les mémoires des appareils photos [ma carte était pleine, entre le Salon et le spectacle ;)], on recharge les téléphones et les batteries,... Il est près de 2h quand on se couche enfin, une nouvelle journée au compteur... et pas vraiment prêtes pour la dernière... ^^

Dimanche 2 décembre : 
Déjà... La journée est un peu moins chargée, alors nous dormons une heure de plus et prenons notre temps au petit déjeuner ;) On prépare les sacs, le déjeuner et on vérifie qu'aucune n'a rien oublié avant de partir pour le Salon. Nous y arrivons vers 12h45 et allons de suite sur le stand Flammarion pour rencontrer l'auteure de Penelope Green, Béatrice Bottet. Je n'ai pas sa dédicace, mais ayant pu la voir, je peux vous dire que c'était magnifique : elle fait de très beaux dessins ! :) Ensuite, on monte pour la dédicace de Béatrice [encore une Béatrice ^^] Nicodème [Défi à Sherlock Holmes, Hachette] sur le stand Black Moon ! Après un petit coucou à Michel Lafon, on se trouve un coin pour manger et préparer notre rencontre/interview avec Fabrice Colin [49 jours, Bal de givre à New York, Les étranges soeurs Wilcox, et tant d'autres...] ♥ Vers 15h, questions écrites et stress grandissant, nous apercevons Fabrice en dédicace. On se joint à la file pour faire signer nos livres, sans lui dire que nous allons l'nterviewer dans quelques minutes :) On pose quelques questions pendant la signature, mais pas trop pour ne pas empiéter sur la suite ;) A la fin de sa séance, nous le laissons souffler un peu avant de monter dans les coulisses de Montreuil pour trouver un endroit pour l'interview [impossible de la faire sur le stand Michel Lafon, il y avait plein de fans pour Anne Robillard ;)]. Le compte rendu viendra, mais laissez moi vous dire que la rencontre avec Fabrice Colin a été aussi marquante que celle avec Tahereh Mafi ! Le fait qu'il soit français [et parle donc français] nous a permis d'avoir un réel échange avec lui et Fabrice a été très chaleureux. Il répondait à nos questions calmement et clairement, en développant chacune de ses réponses. Cet auteur est vraiment agréable, convivial et très humain. C'était superbe !! On clôt l'interview vers 16h30, pile au moment où d'autres personnes viennent l'interroger. Laêtitia et moi remercions Fabrice et repartons dans le Salon, accompagnées de Camille, des étoiles plein les yeux et un sourire banane des lèvres aux oreilles ♥ Pensant qu'il n'était peut-être pas trop tard, nous avons rejoint le stand Gallimard pour assister à la dédicace d'Erik L'Homme, mais la queue était déjà arrêtée. Nous allons donc à la conférence donner par C.J. Daugherty, qui avait pour thème Normal is the new paranormal. Ensuite, nous avons fait un énième tour du salon, acheter encore quelques bouquins et fait des recherches plus pousser sur les parutions de Fabrice ;) [vous comprendrez avec le compte rendu ^^] Mais 18h s'est vite profilé... Un dernier tour du Salon, quelques au revoir et nous repartons le coeur gros, les sacs pleins, direction la gare de l'Est, pour que Laëtitia puisse reprendre le train qui la ramènera chez elle [et l'éloignera à nouveau de moi...]. Je rentre chez moi vers 21h30, un brin fatiguée et déjà gagnée par le rhume post-Montreuil. Mais si c'était à refaire... *se laisse à rêver* !! ♥

Pour clore cet article, un immense merci aux coulisses de Montreuil pour cette organisation, ces conférences et ce lieu, toujours plus beau d'année en année ! Un immense merci aux éditeurs présents pour leur gentillesse, leur disponibilités et leurs programmes de dédicaces ! Un immense merci aux auteurs, qui ont fait le déplacement, qui sont restés des heures pour nous, toujours souriants, toujours agréables et disponibles !

A l'année prochaine !!

(retrouver les photos du Salon sur l'album de la page Facebook ;) )