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samedi 14 novembre 2015

=> Arena 13 - Joseph Delaney <=

Fan de L'épouvanteur depuis le premier tome - c'est dire si ça date -, c'est chaque année l'événement au moment de la sortie annuelle d'un nouvel opus. Mais quand j'ai appris que Jospeh Delaney était sur une nouvelle saga, vous comprenez que je ne pouvais pas passer à côté. Aujourd'hui, je vous retrouve donc pour vous parler de Arena 13, tout chaud, tout frais. Tout bien ! 

Éditeur : Bayard Jeunesse 
Genre : fantastique
Public : dès 15 ans (+ public averti)
Nombre de pages : 400
Date de parution : 05/11/2015
Prix : 15,90€

Résumé
« Les temps sont funestes pour l'humanité, qui a presque disparue de la Terre, vaincue par des machines douées de conscience. Les derniers humains vivent confinés dans le pays de Midgard, entouré par une infranchissable barrière de brouillard.
Au-delà, personne ne sait précisément ce qu'est devenu le monde.
Dans les arènes de Gindeen, la seule ville du pays, des combattants se succèdent toute la journée. Dans l'Arène 13, on mise sur celui qui, le premier, fera couler le sang, on parie sur celui qui trouvera la mort...
Un jour, un jeune garçon, Leif, arrive à Gindeen...
Il a l'ambition de venir le meilleur combattant de l'Arène 13, et de défier Hob, l'infâme créature qui terrorise les habitants et vole leur âme. Il veut prendre sa revanche sur le monstre qui a détruit sa famille, dût-il y laisser la vie. »

Avis
J'ai plongé dans Arena 13 sans trop en savoir, désireuse de me garder toute la surprise de ce roman, de son univers. Ce qui n'a pas été plus mal en fait. Le résumé en dévoile beaucoup, notamment des éléments sur lesquels Joseph Delaney ne donne les détails qu'une fois l'histoire bien lancée. Si bien qu'en le lisant, on est susceptible de s'attendre à des choses qu'on ne trouve pas tout de suite, qu'on ne peut pas comprendre, et qui pourrait nous donner le sentiment de lire autre chose que ce qui est annoncé. Mais tout vient à point et lorsque les explications pointent... WAOUH !

Dans le futur, l'humanité tient dans un seul pays, Midgard, dont la ville principal est Gindeen. Un épais brouillard, une forteresse et l'ignorance des hommes sont les remparts de cet univers. Mais il y a aussi la crainte de Hob, un djinn tyrannique qui se nourrit des habitants qui perdent contre lui dans l'Arène 13. Leif, révolté par son pouvoir, a pour ambition de devenir le meilleur combattant de l'Arène 13, pour avoir l'occasion d'affronter un jour Hob. Et peut-être le vaincre une fois pour toute...

Un démarrage un peu long, comme je vous le disais. Une première partie du roman se concentre sur l'univers d'Arena 13 : la ville, ses habitants, leurs coutumes, l'arène, leur passé. C'est un monde complexe et riche que Joseph Delaney a monté brillamment, mêlant d'une manière unique la magie et les codes habituels de la dystopie. Cependant, il n'y a pas assez d'éléments pour l'instant pour confirmer cette idée. La présence de la magie est en tout cas certaine ! Et si on le découvre petit à petit, c'est tant pour assimiler chaque détail que parce qu'on apprend avec Leif, au fur et à mesure de ses questions, de ses cours.
Leif, venu d'un petit village du sud, est un jeune homme courageux et dominé par une seule ambition : devenir le meilleur combattant Min de l'arène 13 pour affronter un jour Hob - le djinn qui tyrannise la ville et ses habitants. Têtu, déterminé, Leif est un adolescent honnête et respectueux, épris de justice et un brin agressif. C'est aussi une forte tête loin d'être du genre à se démonter. Mais il n'est pas le seul à avoir un fort caractère... Tyron, son maître d'armes, n'en a pas moins à lui apprendre de côté-là comme vis-à-vis du combat. Et Kwin, sa fille, marche dans ses traces - même si pour elle, l'arène ne sera toujours qu'un rêve. On croise aussi Deinon et Palm, l'un moins antipathique que l'autre, les deux autres apprentis novices de Tyron. 
Difficile de résister à ce récit tant la volonté de Leif est forte et tant l'auteur happe son lecteur. Non seulement par le biais d'un univers fourni, mais aussi grâce à la tension qui habite littéralement Arena 13. De l'action, des combats, l'atmosphère est parfois aussi violente que sanglante. Chaque chapitre est incisif, donne envie d'en savoir plus, d'en lire plus. Une fois les bases posées et l'univers un peu moins flou, je n'ai plus décollé mes yeux du roman, avalant pratiquement les deux cents dernières pages d'une traite !
Ayant lu la saga L'épouvanteur, s'il fallait chercher la petite bête, je pourrais reprocher à Arena 13 d'avoir une structure similaire à cette série qui a fait connaître l'auteur : même relation élève/mentor, même univers un peu en huis-clos, même relations impossibles. Mais ça fonctionne ! Ça prend, ça accroche et ça emporte. Tyron est un mentor beaucoup plus dur que ne l'a été John Grégory ; le contexte spatio-temporel est vraiment différent ; les situations ne sont pas les mêmes. Finalement, Arena 13 se démarque de L'épouvanteur, notamment par une tournure plus sombre, plus violente - un aspect judicieusement mis en évidence par la couverture
Enfin, il y a cette petite touche, ce petit rappel aux gladiateurs. Même si c'est ici totalement réinventé et réinterprété, j'ai apprécié les valeurs évoquées ; courage, force, respect, l'arène n'est pas seulement un lieu de combat où chacun joue sa vie, malgré les règles de sécurité. C'est un mode de vie, avec ses idées, ses aspirations, ses risques. Elle effraie autant qu'elle fascine, de même que l'ambition de Leif d'y être le meilleur. Sa volonté de détruire Hob finit également par devenir la nôtre, je me suis enivrée de sa soif de justice, son désir de rébellion, gagnée par les murmures et les cris qui rythment la vie dans l'Arène 13.

~~~~~~
Arena 13 de Joseph Delaney annonce une nouvelle saga pleine d'action ! Premier tome prometteur, l'auteur y pose les bases de son nouvel univers, inspiré par la magie et la dystopie. Sombre, angoissant, la tension est sans cesse à son comble et explose pendant les scènes de combat. Leif est un personnage auquel je me suis rapidement attachée, à la soif de vaincre communicative. Kwin fait aussi son effet, son côté rebelle et sa volonté de combattre lui a valu ma sympathie. On referme Arena 13 avec le sentiment de n'être qu'au début de l'aventure, avec la hâte de retrouver Leif et son univers particulier.
A mettre entre les mains des fans de L'épouvanteur, comme dans celles de ceux qui ne connaissent pas encore Joseph Delaney ! 

Je remercie Babelio et les éditions Bayard pour cette lecture


Challenge jeunesse/young adult : 3/65

6 commentaires:

  1. J'en attends vraiment plus sur le côté dystopie, mais ça ne m'a pas empêché d'adorer ce premier tome :) Vivement la suite.

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    1. Je pense le cuisiner un peu pendant Montreuil, en espérant qu'il soit accompagné d'une traductrice/d'un traducteur comme l'année dernière :)
      Je suis bien d'accord ! Je me demande si le rythme sera comme pour les Épouvanteur, un par an... :roll:

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  2. Je n'ai jamais lu de livre de Joseph Delaney (ouiouiiii... je sais pas pourquoi la saga de L'épouvanteur ne m'attire pas vraiment), mais maintenant qu'il écrit une nouvelle saga alors pourquoi pas! :3

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    1. (Cela arrive. Et il faut reconnaître qu'à part cette saga... bah il n'a rien fait d'autre x)) Si tu es intéressée, je ne peux que te recommander de foncer :D

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  3. L'univers de ce roman m'intrigue beaucoup, mais autrement je ne suis pas plus tentée... Si je le trouve à la biblio, pourquoi pas^^ <3

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    1. C'est surtout le nom de l'auteur qui m'a beaucoup fait craquer, avec le résumé aussi. J'espère qu'il aura donc l'occasion de croiser ta route :D

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