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mercredi 11 janvier 2017

=> Sweet - Emmy Laybourne <=

Éditeur : Hachette
Collection : Hachette romans
Traducteur : Christophe Rosson
Genre : contemporain, drame, 
Public : dès 14 ans
Nombre de pages : 300
Date de parution : 14/09/2016
Prix : 15,90€

Résumé
« Madame, Monsieur,
J’ai l’honneur de vous inviter à une extraordinaire croisière de luxe à bord de l’Extravagance !
Au programme : découverte en avant-première d’un produit miracle qui vous débarrassera de vos bourrelets disgracieux. Et sans efforts !
Vous rêvez de retrouver votre taille de guêpe ? Le Solu est fait pour vous.
Le Solu n’est pas un amincissant comme les autres.
Le Solu vous fera vraiment maigrir.
Vous ne pourrez plus vous passer de lui. Je vous le garantis.

N’attendez plus : rejoignez-nous sur les rives de Fort Lauderdale, en Floride, pour un embarquement imminent !

Au plaisir de vous aider à mincir,
Timothy Almstead, président de Solu Corporation
»

Avis :
Emmy Laybourne... ce nom vous est peut-être familier et pour cause, l'auteur s'est fait connaître en France grâce à sa trilogie Seuls au monde (publiée chez Hachette - disponible aussi chez Le livre de poche jeunesse). J'ai personnellement manqué le coche avec cette saga, mais j'ai été au rendez-vous pour son dernier roman, Sweet, lancé à la rentrée littéraire de septembre 2016. Si tout m'a d'abord intriguée dans ce récit, de son auteur à ses mots, le charme s'est finalement rompu avant la fin du roman, à ma plus grande déception. Pourquoi, après un si bon départ ? 


Le Solu serait-il la solution miracle au surpoids ? Lancé en avant-première lors d'une croisière à bord d'un impressionnant navire, L'Extravagance, cet édulcorant sera d'abord consommé par les richissimes passagers qui sont à son bord. À l'issue des six jours que dure le séjour, il sera commercialisé, accessible à tous. Mais un tel produit est-il vraiment sans conséquence ?

Rassurez-vous, il y a beaucoup de bonbons dans Sweet [désolée, c'était plus fort que moi] ! J'ai aimé beaucoup de choses dans ce roman, sauf qu'un « mais » est venu se glisser dans de nombreux points positifs. Qu'est-ce qui a rompu le charme premier ? Une série de petites choses, comme la narration et le personnage de Lauren. Si pendant les cents premières pages je n'ai eu aucun problème avec eux, la fissure entre nous est venue après, alors que l'action décollait et que je restais trop en dehors de tout. L'urgence, le problème, l'affolement, la tension. 
Dès les premiers chapitres, j'ai été happée par la plume d'Emmy Laybourne : des phrases courtes, descriptives, immersives. Elles donnent du rythme et de l'allure aux premiers jours à bord de L'Extravagance. Mais dès que la tranquillité du voyage se trouve perturbée, elles n'ont plus eu le même effet. L'action a soudain pris un côté saccadé, voire trop saccadé. C'était un peu comme si le texte s'essoufflait. On se dit que ça aurait dû coller à la tension, j'y ai pensé au début. Mais j'ai fini par bloquer : c'était trop vif, trop succinct pour que j'ai le temps de le ressentir.
Ma déception vis-à-vis du personnage de Lauren est venue de la même manière. Au début, elle était l'anti-héros attachant et intrigant qu'il fallait. Son arrivée manquée à bord du navire, sa personnalité tout en décalages, sa relation au Solu, elle a l'air posé, la tête sur les épaules, nous ressemble. Lauren s'accepte telle qu'elle est et nous livre un très beau message sur l'acceptation de soi et de son corps. Cependant, tout comme la narration, une fois que l'action arrive, on la sent un peu... dépassée. Rien de bien étonnant, bien entendu. Mais par moments, j'ai eu du mal à trouver ses choix en adéquation avec sa personnalité, celle qu'elle était au départ. Elle passe d'un état un autre, d'une idée à l'autre, ce qui est souvent désappointant. 
Sweet alterne le point de vue de Lauren et de Tom, alias Baby Tom-Tom, ancienne star de la télé. Il revient aujourd'hui sur les devants pour présenter le Solu au monde entier, réalisant des interviews et un reportage sur ce remède miracle à bord de L'Extravagance. C'est un personnage intéressant, fasciné par le sport, qui prête attention à lui et son image. Même si cela n'en est pas au point de faire une véritable fixette sur lui ou d'en être narcissique. Son pincement pour Lauren apporte un aspect inattendu au récit, même si prévisible.
Toutefois, je n'ai rien trouvé à redire à l'intrigue ! Bien qu'il y ait des faits attendus et d'autres que l'on voit venir, elle tient la route de A à Z. Avec l'actualité, on imagine sans mal un produit tel que le Solu voir le jour et entraîner une vague d'engouement immense. Sweet pose avec habilité le problème de l'apparence qui ronge nos sociétés : avoir une taille normale, un poids normal, être comme tout le monde. Comme Lauren, nous savons que notre corps est ce qu'il est, et que nous sommes beaux quelle que soit sa forme.

~~~~~~
Sweet d'Emmy Laybourne se présentait comme une lecture ravissante ! Ce qu'elle a été en tout point : des personnages intéressants, une intrigue riche en promesses, des surprises à venir. Mais le souffler est retombé pour moi au démarrage de l'action... Entre le style qui ne m'a plus semblé insuffler le bon rythme à l'action et les choix parfois contradictoires de Lauren, j'ai peiné sur les dernières pages du roman. Ce qui n'a pas empêché l'intrigue de m'être tout à fait captivante et réaliste. La dose de réflexion ajoutée avec justesse, Emmy Laybourne donne ici à ses lecteurs un roman intrigant, différent et original sur l'acception de soi et de son apparence, de son corps et de son image. 

+ Merci aux éditions Hachette pour cette lecture

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