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mercredi 19 septembre 2012

=> La Sélection - Kiera Cass <=

Histoire de changer un peu après Sarah Dessen, je me suis remise à la dystopie !


Éditeur : Robert Laffont
Collection : Collection R
[Lien éditeur]
Genre : dystopie
Public : dès 15 ans
Nombre de pages : 360
Date de parution : 12/04/2012
Prix : 16,90 €

Résumé
"Elles sont 35 jeunes filles : la Sélection s'annonce comme l'opportunité de leur vie. L'unique chance pour elle de troquer un destin misérable contre un monde de paillettes. L'unique occasion d'habiter un palais et de conquérir le coeur du prince Maxon, l'héritier du trône.
Mais pour America Singer, cette sélection relève du cauchemar. Cela signifie renoncer à son amour interdit avec Aspen, un soldat de la caste inférieure. Quitter sa famille. Entrer dans une compétition sans merci. Vivre jour et nuit sous l'oeil des caméras... 
Puis Amercia rencontre le Prince. Et tous les plans qu'elle avait échafaudés s'en trouvent bouleversés..."

Avis :
Je ne sais pas comment je vais me remettre d'un roman pareil ! Enfin, non pas que je n'aie jamais lu de romans qui m'entraînent et me retournent comme La Sélection, mais cela a toujours un effet nouveau sur moi, comme une première fois. Parce que chaque roman ne frappe pas au même endroit et ne nous entraîne pas de la même façon... Retour sur un coup de coeur :

America Singer est une 5, une artiste. Aspen est un 6, il travaille pour les autres. Ils ne peuvent pas s'aimer, n'en ont pas le droit, mais se l'autorisent quand même. Cependant, la Sélection va venir mettre des bâtons dans les roues de leur idylle. America est l'une des 35 jeune filles retenues pour participer à cet évènement. Elle rencontrera le prince Maxon et pourrait devenir la future reine d'Illéa. Pourtant, la jeune fille n'envisage pas un instant de tomber amoureuse de sa Majesté, ni même d'être celle qu'il choisira parmi ses concurrentes. Mais qui a dit qu'on choisissait quand l'amour nous tombait dessus ?
Afin de rester en bon terme avec le peuple, le roi et la reine d'Illéa ont décidé qu'ils marierait leur garçon avec une jeune fille du peuple. Et pour leurs filles, qu'elles épouseraient des princes des territoires avoisinants. Sauf qu'il ne naît plus que des princes... Afin de lui faire choisir une épouse, le roi et la reine organise la Sélection, l'occasion pour 35 jeunes filles de rencontrer le prince et de peut-être devenir son épouse. Une sorte de Bachelor ;) Pour les jeunes filles, c'est le moment de sortir de leur caste, encore plus quand elles sont 5, 6 ou 7... L'occasion d'oublier leur misère et d'avoir un avenir. Ou bien de perdre ce qu'elles avaient.

J'ai été rapidement prise par l'intrigue de cette dystopie, fabuleuse soit dit en passant ! Le monde créé par Kiera Cass est coupé et mis en place avec beaucoup de finesse. L'effet est très réussi et vite saisissant. On comprend facilement le rôle des castes, allant de 1 [L’Élite] à 8 [les sans-abris, qui ne sont voués à rien], et en même temps on voit toute la perversité de ce système... Imaginez un peu : vos parents sont doués pour telle chose, et c'est cela qui déterminera la caste de votre famille, qu'importe ce que vous vous en pensez. La classe 5 est celle des artistes. Chez America, ses parents sont artistes, et tous sont destinés à l'être également. Chez Aspen, classe 6, tout le monde sert les autres. C'est quand même tordu, hein ? Pourtant, c'est ainsi que fonctionne Illéa, ce qu'il reste des États-Unis dans le futur de Kiera Cass.
America est un personnage dont on tombe vite sous le charme. Parce qu'elle a envie d'être elle-même et est elle-même quoi qu'il arrive. On est séduit par sa force de caractère et sa confiance en elle. Le lecteur peut s'identifier aisément à elle, dans son amour pour Aspen et dans leur relation. Quand vient la Sélection, on est aussi désarçonnée qu'elle et quand les résultats sont donnés, je n'en parle même pas. Et lorsqu'on croise Maxon...  [je n'en dirais pas plus ^^] Et Kiera Cass ne se contente de nous faire seulement connaître un personnage. A travers les yeux d'America, nous sommes en plein dans la Sélection, au milieu de filles prêtes à tout pour la couronne ou l'amour du prince, au milieu de pimbêches superficielles, de jeunes filles plus amicales,... On les découvre une à une, peste ou amie, vipère ou confidente. Surtout, on voit les autres castes, les mentalités différentes et la vie que chacun mène. America au milieu de tout ça a ce don de rester elle-même et de ne pas accorder de regard à la situation de chacune. De toujours exprimer ce qu'elle pense, qui que soit son interlocuteur [à bon entendeur, Maxon :p ]. Je trouve que par le biais d'America, l'auteure nous fait une belle démonstration de la tolérance, même si ce n'est peut-être pas le but premier du roman...
Les décors de La Sélection sont vraiment somptueux. La force des détails de l'auteure et sa plume pour la description nous font entrer dans le palais d'Illéa et dans la Sélection comme si nous y étions vraiment. Le lecteur est littéralement plongé dans le roman et dans l'histoire qu'il nous offre, à la fois pleine de doutes, de raison et de sentiments. L'amour d'America et d'Aspen est si intense! Puis plus tard, quand la Sélection a commencé, entre toutes ces jeunes filles qui se pâment devant le prince Maxon ou encore quand il s'agit d'avoir des nouvelles de sa famille, qu'on ne voit plus. Le roman est empli de moments forts, sincères. Kiera Cass sait parler de sentiments, joyeux comme malheureux, positifs ou négatifs.
Pour parler de la Sélection en elle-même, c'est un évènement dont on comprend vite l'importance. Observer toutes ces filles s'affronter [gentiment...] pour le prince [ou sa couronne], les imaginer soudain sorties de leur anonymat pour être montrées devant tout Illéa, puisque la Sélection est organisée comme un jeu télé [Ah, je ne vous l'avais pas dit ? ^^], voir la compétition monter en elle,... Kiera Cass a su poser comme il faut son idée et les règles de la Sélection. Les enjeux et les conséquences nous apparaissent au fur et à mesure. D'autant plus que le nombre de participante commence à se réduire, que les départs s'accumulent et que l'inquiétude des jeunes filles grimpe. Et le prince dans tout ça est juste... attendrissant. Lui-même comprend doucement les enjeux de la Sélection, bien que son point de vue soit différent. C'est un personnage fort, capable d'une grande réflexion sur lui-même, ce qui était assez intéressant. Quant à la relation qui va naître entre lui et America, elle m'a faite fondre :) Elle a quelque chose de si profond. Le prince s'avère loin des préjugés qu'en possèdent les jeunes filles et c'est impressionnant de le voir s'affirmer petit à petit, contre l'idée que certaines pouvaient s'en faire.

La Sélection est une dystopie encore bien différente de celles que j'ai lues jusqu'à présent. Il n'est que peu question de technologies ou d'avancées dans ce roman. On se concentre davantage sur les aspects politiques et on redécouvre une vie de tous les jours pour des jeunes dont le quotidien a changé du nôtre. L'effet est impressionnant et entraînant, magique et captivant.

Et s'il ne fallait qu'une citation pour vous convaincre, ce serait celle-là : "S'il y avait pénurie de vivre, si vos parents avaient le ventre vide et si vous saviez que certaines personnes gagnent en un jour ce que vous mettez toute une vie à gagner, que feriez-vous ? Jusqu'où iriez-vous pour ceux que vous aimez ?"

Entrez dans la Sélection !

1 commentaire:

  1. Comment nous faire lire un livre de princesse sans une seule touche de niaiserie ! Kiera Cass est une auteure incroyable, elle nous a offert un monde sublime. J'ai adoré America et Maxon, l'histoire, les décors, la totale! Une trilogie à ne manquer sous absolument aucun prétexte !

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